Troubles urinaires

     LES TROUBLES URINAIRES

Pour ce chapitre je tiens à remercier le Docteur K Ben Naoum, chirurgien urologue,sexologue au CHU de Caremeau à Nîmes qui m’a offert quelques un de ces documents personnels afin d’étayer ce texte.

80% des patients atteints de SEP sont concernés et dans 6% des cas, ces troubles peuvent être les premiers symptômes de la maladie. Des plaques de démyélinisations touchent les voies neurologiques (provoquant des troubles urinaires)

– Les troubles irritatifs et l’incontinence: plus fréquents chez la femme.

– Les troubles obstructifs plus fréquents chez l’homme ( Rôle de la prostate)

LA VESSIE

Sphincter de l’urètre à une double structure

                                                          

Un sphincter interne : il est contracté en permanence en dehors de la miction. Cette contraction est inconsciente. Il se relâche lors de la miction pour laisser passer l’urine.

Un sphincter externe : on peut le contracter volontairement, lorsque la vessie est pleine, pour empêcher les fuites d’urine. Il renforce ainsi le rôle du sphincter interne jusqu’à la miction et se relâche lors de la miction pour laisser passer l’urine.

Les sphincters internes et externes sont ouverts pendant la miction et fermés en dehors de la miction. Ils agissent donc comme des robinets à la sortie de la vessie.

Biomécanique, contraction vésicale et résistances urétrales

  • La pression vésicale (contraction du détrusor (muscle de la vessie):  exprime à la fois une force active et la résistance au flux.
  • La résistance urétrale: est l’énergie consommée au cours de la miction.

Mictions normales

La miction dépend d’un ensemble de commandes neurologiques émises par le cerveau. Elles longent ensuite les fibres nerveuses tout le long de la colonne vertébrale par la moelle épinière et arrivent jusqu’au sphincter.

Quand la vessie est pleine la sensation de remplissage complet va alerter les nerfs de cette vessie en  remontant le long de la colonne vertébrale jusqu’au cerveau.

Le cerveau va alors envoyer le commandement au sphincter de la vessie de vider celle-ci en reprenant le même chemin mais par des voies neurologiques différentes  puisqu’il s’agit non plus d’une question mais d’un ordre à effectuer.

L’ordre arrivé à la vessie les muscles de la vessie vont se contracter tandis que le sphincter lui va s’ouvrir afin d’expulser les urines et ainsi donc vider la vessie.

 

Phase de continence: (pas de fuites) la vessie se remplie normalement et retient les urines.

-Relâchement du muscle vésical

-Contraction sphinctérienne

 

 

 

 

Quand la vessie se vide : la miction doit être facile et totale. Aucun résidu d’urine ne reste dans la vessie.

-Contraction du muscle

-Ouverture simultanée des sphincters

Les causes de l’incontinence

     

 

 Différents troubles Vésico-Sphinctériens

Troubles multiples: POLYMORPHISME  (du grec poly: plusieurs et  morphê: forme)

–  caractère multifocal (plusieurs foyers) des lésions de démyélinisation,

–  évolution par poussées différente pour chaque patient,

–  existence conjointe ou secondaire d’une atteinte urologique une poussée peut survenir sur le plan neurologique mais aussi urologique le symptôme urologique peut apparaitre plus tard dans le cursus de la maladie,

–  parfois épines irritatives:

Fécalome: Boule de matières fécales sèches et très dures qui s’accumulent dans le rectum.
Signes : constipation anormale (au delà de 3 jours).

Escarre: Nécrose due à une compression tissulaire de la peau associée à une perte de mobilité entrainant une diminution de l’apport sanguin artériel. Cette diminution entraîne essentiellement une baisse de l‘oxygénation des tissus jusqu’à l’arrêt de sa fonction. Guérit en plusieurs mois (opération possible)

Lithiase vésicale: calcul urinaire

Description de ces différents troubles

Irritatifs:

_ Pollakiurie (C’est l’augmentation de la fréquence des mictions. Plus 8 mictions par 24 heures. le plus souvent ces mictions sont de petit volume).

_ Mictions impérieuses (urgenturies: Hyperactivité vésicale)

_ Douleurs

_ Faux besoins

Obstructifs:

_ Dysurie (La dysurie est la difficulté à l’évacuation de la vessie)

_ Miction en plusieurs jets

_ Rétention complète ou incomplète

 Les symptômes urinaires de la SEP accompagnent très souvent d’autres signes de la maladie :

  • troubles moteurs
  • troubles sensitifs
  • troubles oculaires
  • troubles de l’équilibre ou/et vertiges

Les troubles de la vessie et du sphincter dépendent de la localisation des plaques de démyélinisation. Ces troubles peuvent disparaître complètement s’ils sont associés à une poussée évolutive mais le plus souvent ils persistent.

Examen : DEBITMETRIE           

 

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Enregistrement du Débit

D’autres investigations peuvent compléter ce bilan: échographie rénale,  urétrocystoscopie.  

Il existe des méthodes pour pouvoir vider sa vessie correctement.

le sondage :Les précurseurs: Guttmann (1966) et Lapidès (1974): auto sondage chez les neurologiques.

  • Instrument de mesure du RPM et méthode de traitement associée aux sympathicolytiques (blessés médullaires).

Quand elle est pratiqué pour les patients rebelles aux autres solutions.

  • Permet l’obtention de vessies à basses pressions
  • Limite les distensions vésicales
  • Contribue à la continence
  • Protège le haut appareil urinaire
  • Si vous avez ce problème il y à une solution donc, Il faut à tout prix en parler avec le personnel soignant ou votre neurologue et particulièrement avec un urologue. Les problèmes d’incontinence peuvent entrainer des complications et infections et vous gâcher votre quotidien.

Quelques solutions

– la rééducation du périnée et des muscles du sphincter

– l’injection Toxine botulique A intra vésicale : (Premières publications dans les années 80) pour paralyser le sphincter. Les effets durent environs 10/12 mois. Son efficacité est surprenante (je l’ai moi-même utilisé). L’injection se fait sous anesthésie totale douce en hospitalisation de jour. Blocage de la libération des neurotransmetteurs messagers qui servent à commander la contraction musculaire. Le but est de diminuer les contractions anarchiques de la vessie par action sur le versant moteur du réflexe.

A quels patients peut s’adresser actuellement ce traitement ?

  • Traumatisés médullaires
  • Sclérose en plaques
  • myélopathies diverses avec hyper réflectivité vésicale non contrôlées par les traitements usuels et réalisant les autos sondages.

la pose de stimulateur électrique sous la forme d’une puce que l’on place sous la peau, dans le bas du dos.

Extra corporal magnétic innervation therapy: dans un fauteuil on insère un générateur magnétique.

Points  faibles : Stimulation  passive  (pas  de  commande  volontaire du cerveau à la vessie),

Efficacité à long terme ???

Des nouveautés en rééducation

un appareil d’éléctro-stimulation périnéal(sans fil) autonome et programmable. Il se fait au domicile du patient

-Un traitement  des différents types des incontinences urinaires soit celles à l’effort soit celle par impériosité. hors période menstruelle. puis suite à ces deux mois un entretient par séances plus courtes

la durée du traitement prévue est de 2 mois avec 1 séance /jour