Troubles de la libido

LA LIBIDO          Pour ce chapitre je remercie le docteur K Ben Naoum pour son aide dans la rédaction de ce document. Le prêt de ses documents personnels vient compléter et agrémenter ce texte.

Troubles de la libido (La libido « le désir » en latin désigne le désir sexuel).

L’érotisme est à la communication sexuelle ce que l’humour est à la communication verbale de tous les jours:« Le superflu essentiel »

 Les troubles sexuels au cour d’une SEP

Pas de relation précise entre la SEP et les liens suivants les 4 liens suivants:

–     un/des Incidence(s) des dysfonctions sexuelles

–     La sévérité du handicap

–     L’âge du patient

–   La durée d’évolution de la SEP

Il n’y a pas non plus de corrélation significative entre une sep et :

–     La présence d’un trouble sexuel

–     L’existence d’un trouble vésico-sphinctérien ou anorectal

 La sexualité  est une fonction importante avec toutefois une particularité, on ne meurt pas d’un trouble  ou d’un arrêt de sa sexualité. De ce fait les patients et les médecins n’en parlent pas forcément  par gène ou par frustration ou tout simplement par habitude… La pression des médiats qui affichent le sexe partout peuvent isoler un patient et/ou le conjoint touché par des troubles de la libido.

Ces troubles entrainent très souvent :

_   Majoration du handicap

_   Retentissement sur la vie sexuelle, la fertilité

_   Sur la vie émotionnelle et sociale

_   Relation exacte avec la maladie neurologique pas clairement établie

_   Intervention de facteurs organiques ? Dérèglement hormonal ?

 Cercle vicieux:

_ Facteurs psychologiques,

_ Conséquences du handicap sur la vie sexuelle (performance antérieure, angoisse de performance de décevoir son partenaire voir de ne plus se sentir homme ou femme…)

Ces troubles ont été divisés en trois groupes différents : primaires, secondaires, tertiaires.

La sclérose en plaques peut affecter la sexualité et l’intimité du patient atteint par une SEP. Cette situation peut être très difficile à supporter pour le malade mais aussi pour son partenaire qui se retrouve désemparé devant son conjoint.

Les troubles primaires :

–  Troubles sensitifs des organes génitaux

–  Perte du contrôle des muscles périnéaux

–  Diminution ou perte de la lubrification vaginale

–  Dysfonction érectile

–  Troubles de l’éjaculation

–  Diminution de la libido chez l’homme et chez la femme

–  Difficultés voir perte de la sensation orgasmique

Les troubles secondaires : Ils sont dus à des symptômes dans lesquels les voies nerveuses, dont dépendent les organes génitaux, n’interviennent pas directement.

–    Troubles vésico-sphinctériens (troubles vésicaux)

–    Troubles ano-rectaux (troubles intestinaux)

–    Spasticité

–    Fatigue

–    Faiblesse musculaire

–   Troubles de la sensibilité/douleurs

–   Troubles cognitifs

–   La baisse de l’attention, la baisse de la concentration sont également ciblés.

Les troubles tertiaires : sont dus à des facteurs sociaux, psychologiques et culturels Les changements provoqués par le handicap dus à la SEP (sous des formes diverses) telles que,

–   Altération de l’image de soi, de l’estime de soi

–   La diminution intellectuelle (difficultés de se positionner par apport aux autres dans la conversation, la vie de tous les jours…)

–  Colère, sentiment d’injustice

–  la diminution physique (le corps change par la perte de son autonomie et les différentes prises de poids ou perte suite aux traitements ou manque d’activité physique).

Ces troubles peuvent influer sur l’intimité du couple et sa sexualité

–  Culpabilité.

–  démoralisation,

– Dépression ou des sautes d’humeur.

La sexualité d’un homme et une femme est différente

Excitation –  Orgasme  – Résolution

Le  temps  moyen  pour  arriver  à  l’orgasme :

– homme :   2 mn 30

– femme  :  13 mn

 Troubles sexuels chez l’homme atteint de SEP

  • Perte totale de l’érection (permanente ou périodique)
  • Diminution de la rigidité de la verge
  • Instabilité érectile
  • Fatigabilité avec diminution de la libido
  • Diminution de la sensibilité, paresthésies au niveau des organes génitaux
  • Perturbations de l’éjaculation:

–        Précoce

–        Retarde

–        Rétrograde

Conséquences psychologiques de la dysfonction érectile

–  Perte de confiance en soi sur plusieurs plans (je ne vaux plus rien,  j’ai tout perdu…)

–  Mauvaise estime de soi « Je ne suis plus un homme ! que va penser mon mari /ma femme !…»

–  Honte « Qu’est-ce que vous devez penser de moi ?quelle image mon entourage perçoit il ?… »

–  Solitude « Je suis le seul dans mon cas, personne ne peut comprendre ce que je ressent…

– Repli (on s’isole par honte, crainte, peur souvent non justifiées.)

–  Souffrance (l’isolement nous fait souffrir dans notre psychisme, notre intimité et notre corps)

 

Troubles sexuels chez la femme atteinte de SEP

Pauvreté des études sur les troubles sexuels féminins chez les femmes atteintes de SEP. Ces troubles surviennent souvent chez la femme jeune, en âge de procréer d’où fréquence de la séparation des couples.

       Cause de ces situations :

  • Baisse de la libido
  • Diminution de la lubrification vaginale
  • Perte de la sensibilité périnéale et vaginale
  • Diminution de l’orgasme
  • Dyspareuni : dys- : Difficulté -pareunie : Accouplement e  (liée à des troubles de la sensibilité)
  • Douleurs spastiques (liées à l’existence d’une hyperactivité vésicale, un fécalome…)

 Physiologie de la sexualité féminine

 

Phase d’excitation:

_ Lubrification  vaginale,

_ Congestion des tissus vaginaux,

_ Dilatation, distension vaginale

Phase en plateau:

_ Gonflement  vulvaire,

_Étranglement  partiel  de  la  cavité  vaginale dans  le  tiers  inférieur  du  vagin  (Plate-forme orgasmique),

_Érection  des  mamelons.

Phase  d’orgasme:

_Contractions  régulières de  la « plate forme orgasmique »

_Le  diaphragme  pelvien  se  contracte toutes les 0,8 s,

_Accélération  du  pouls, transpiration, rougeurs aux joues  et  à  la  poitrine,

Phase de résolution:

_Disparition de la tension musculaire de l’ensemble du corps et de la région pubienne, ainsi que de la congestion.

Diagnostic de dysfonction sexuelle féminine (DSF)

 Les troubles sexuels sont rarement un motif de consultation. Certains sujets sont difficiles à aborder comme :

  • Problème pour le couple par méconnaissance des faits, tabou, pudeur…
  • Crèmes de lubrification vaginale
  • Utilisation de vibrateurs: conseillée en cas de troubles de la sensibilité périnéale
  • Prise en charge sexologique
  • Techniques de thérapie cognitivo-comportementale

L’adaptation du patient à ses nouvelles conditions de vie est étroitement liée à l’attitude du partenaire car souvent les difficultés à la compréhension de la situation de ce dernier sont aussi importantes. Se faire aider par un thérapeute peut libérer le couple de ses frustrations et le patient de sa culpabilité.

Les troubles sexuels ne sont pas anodins il faut en parler à un urologue, un sexologue ou un neurologue qui guidera le patient vers une solution ou une aide adapté.

 Enfin sur la bonne voie en 2012 ???

  • Population : mieux informée
  • Augmentation du nombre de consultations sexologiques
  • Intérêt accru des  soignants pour la prise en charge sexologique
  • Prise en charge multidisciplinaire
  • Solutions thérapeutiques variées

                        

Le couple

les problèmes dus à la maladie

 

 

 

 

 

 

Les remises en question sur le corps le mental et  Soi-même                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            Il existe à ce jour un  questionnaire (MSISQ-19).  Il est basé sur 19 points d’études touchant l’intimité et la sexualité pour les patients atteints de SEP que l’on remplit soi-même. Il est complet et aidera le médecin compétent à établir un diagnostique afin de venir en aide au demandeur ou au couple.