Les troubles cognitifs, le cerveau

La SEP le cerveau et les troubles cognitifs

Quelles fonctions cognitives peuvent être touchées par la SEP?

Les troubles de la mémoire  Ils concernent le plus souvent la mémoire des faits récents. Ex : une personne peut avoir de la difficulté à se rappeler d’un fait important qu’on lui a relaté récemment alors qu’elle se souviendra d’une information ancienne.

Des études montrent que deux processus de mémorisation peuvent être déficients.

– Le premier est la capacité de se rappeler les informations apprises et enregistrées. Ce pourrait être là  la cause de la manifestation la plus répandue des troubles de la mémoire.

– Le second est la capacité d’apprentissage. Le recours à des « indices » peut aider à identifier l’origine des troubles de la mémoire. En  donnant des indices au patient, on peut l’aider à se rappeler une information récente.

 Fonctionnement de la mémoire

 Le raisonnement abstrait et l’aptitude à résoudre les problèmes sont parfois touchés. 

La perception visuo-spatial qui permet de bien reconnaître les objets, de les dessiner ou de les assembler, peut être affaiblie dans la SEP. Cette aptitude est utile dans de nombreuses activités de la vie quotidienne telle que conduire un véhicule, trouver son chemin, faire ses bagages.

La fluidité verbale peut également être touchée par la SEP. Les difficultés dans ce domaine diffèrent des troubles de l’élocution observés dans la SEP, qui se traduisent par un ralentissement du débit de la parole ou une altération de la voix. Les personnes touchées ont un mot « sur le bout de la langue », mais ne peuvent s’en souvenir.

Vitesse de traitement de l’information  La mémoire et la fluidité verbale demandent de la rapidité dans le traitement de l’information. Le ralentissement des processus intellectuels (retard dans le traitement de l’information) est le principal trouble cognitif lié à la SEP.

Des épreuves cognitives  sont prises comme test car elles exigent des réponses rapides qui s’avèrent utiles pour déceler les troubles cognitifs chez les personnes atteintes de SEP.

 La sclérose en plaques entraîne des attaques imprévisibles de la myéline (gaine lipidique (gras) entourant les fibres nerveuses du cerveau et de la moelle épinière), qui est la structure fondamentale du système nerveux central. La myéline abîmée peut être partiellement régénéré par l’organisme, mais à la longue, elle est remplacée par des plaques de tissu cicatriciel (lésions). Les fibres nerveuses (ou axones) peuvent également être détériorées ou détruites.

La SEP peut également entraîner :

_ Une diminution du volume du cerveau (atrophie cérébrale).

– Déperdition de myéline.

_ Détérioration des axones et atrophie cérébrale

– Ces trois types de changements peuvent survenir dans n’importe quelle partie du système nerveux central.

Les symptômes les plus fréquents sont les troubles cognitifs:

-troubles de la mémoire

-mémorisation immédiate altéré

-apprentissage difficile

-reconnaissance obstrué

-troubles des fonctions exécutives. Prendre des décisions, planifier une journée ou des taches, résoudre un problème est très difficile voir impossible.

-déficit intellectuel, Troubles du langage

-conversation difficile à suivre

-difficulté à la lecture ou à l’écriture…

Le Cerveau

Les fonctions cérébrales déterminent la personnalité, les émotions et l’intellect.

Elles sont également sensibles à de multiples facteurs  perturbateurs dont le processus de vieillissement  qui est normal. Cependant  dans ce processus la maladie est un traumatisme.

Les fonctions cérébrales peuvent aussi être altérées temporairement par la tension, le stress émotionnel, la dépression, les troubles du sommeil, la ménopause et la fatigue.

L’alimentation peut aussi influer sur la personnalité par exemple : un faible taux de sucre dans le sang (hypoglycémie), mais aussi certains médicaments, l’alcoolisme et la toxicomanie.

 Comment se développent les troubles cognitifs?

Les lésions (zones de tissus cicatriciels) de la SEP ont été associées aux troubles cognitifs.

Des études ont montré que les deux hémisphères cérébraux étaient à peu près également touchés par la SEP. Les lésions se situent dans ce qu’on appelle la substance blanche du cerveau, où la myéline se trouve en abondance. Elles sont fréquemment observées près des ventricules – cavités internes du cerveau dans lesquels circule le liquide céphalorachidien. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) a démontré une relation évidente entre ces lésions et les troubles cognitifs.

Plus récemment la recherche a permis de découvrir que la SEP pouvait entraîner une diminution du volume du cerveau appelée atrophie cérébrale. En fait  l’atrophie cérébrale peut s’avérer une cause plus probable de troubles cognitifs que les lésions cérébrales. Enfin, les nouvelles techniques d’IRM peuvent maintenant révéler des changements pathologiques dans des régions du cerveau apparemment normales à l’œil nu. Certains de ces petits changements ont aussi été associés à la dysfonction cognitive.

À quelle fréquence les troubles cognitifs surviennent-ils?

La recherche a montré qu’environ 54 à 65% les personnes atteintes par la sclérose en plaques présentent des troubles cognitifs. Dans l’autre moitié, environ 40 % des personnes sont touchées légèrement, tandis que de 5 à 10 % présentent des troubles modérés ou graves.

Quels sont les effets de ces troubles?

Ils dépendent de l’adaptation de chacun à son environnement quand ces troubles surviennent. Pour certains, une atteinte légère peut entraîner un changement de vie draconien comme l’abandon de leur métier. Pour d’autres, cela ne changera rien à leur vie pour un même degré de troubles.

Dépistage des troubles cognitifs

Une évaluation professionnelle peut être demandée si vous notez (vous même ou les personnes de votre entourage) une aggravation de votre comportement dans votre vie de tous les jours.

_ Troubles de la mémoire : plus de difficulté qu’avant à demeurer concentré sur une tâche, lire une notice…

_ Vous manquez de jugement : les actes et paroles ne sont ni clairs ni cohérents.

_ Vous cherchez vos mots ou vous avez du mal à suivre et comprendre une conversation,

_ Votre processus de pensée a ralenti. Tout  ou presque devient  difficile à organiser dans sa tête et cela rend les activités plus difficiles.

_ Le sens de l’organisation des projets ou des activités quotidiennes est moins cohérent.

 Un psychologue clinicien spécialisé en neuropsychologuie peut effectuer  ces examens pour confirmer ou infirmer la présence de troubles cognitifs. Les examens prennent environ 120 minutes.

Il peut être proposé dans le cadre d’une réhabilitation compensatrice cognitive sur des mois et prévoit une ou plusieurs séances hebdomadaires (séances d’une heure 3x/semaine).

Des exercices de mémoire, de concentration ou d’habileté spatiale sont aussi possible. Cependant ces séances de stimulation ne favoriseront pas les capacités cognitives.

On vous aidera aussi, tout au long de votre réadaptation cognitive, à trouver des stratégies pour compenser vos gènes.

 Ne jamais s’isoler

 

LA SEP N’EST PAS UNE MALADIE CONTAGIEUSE.

 IL NE FAUT SURTOUT PAS S’EXCLURE DE LA VIE ACTIVE OU FUIR LE CONTACT AVEC LES AUTRES.